Le mutisme sélectif : Mon enfant ne parle pas, que faire ?

Il faut bien différencier l’enfant qui est atteint de mutisme sélectif, celui qui parle un peu, et celui qui ne parle que dans certaines occasions.

Si vous constatez que votre enfant ne parle pas dans des endroits publics comme l’école, que le problème a un impact sur sa vie scolaire ou sociale et que cela dure plus d’1 mois, il est possible que votre enfant soit atteint de mutisme sélectif, un trouble qui touche entre 0.1 et 2.2% des enfants.

« Le mutisme sélectif est un trouble de l’enfance relativement rare caractérisé par une incapacité persistante à parler dans des contextes spécifiques (par exemple, à l’école), alors qu’il parle normalement dans d’autres contextes (par exemple, à la maison) » (Muris et Ollendick, 2015). 

Un trouble méconnu et souvent interprété :

En effet, le mutisme sélectif est interprété comme :

• Un problème de langage
• Un signe de maltraitance
• Une simple timidité
• Une marque de rébellion
• Une forme d’autisme

En réalité il s’agit d’une anxiété sociale qui n’est pas pour autant liée à un traumatisme ou à une incapacité à parler.  Si ce trouble n’est pas prit au sérieux, il peut dégénérer en mutisme progressif : la personne ne parle plus d’elle-même peu importe la situation. C’est pour cela qu’il est important de conscientiser les gens afin de le déceler rapidement.

Comment aider votre enfant ?

Ces conseils conviennent aux enfants qui ne parlent pas. Mais aussi à ceux qui sont timides et qui ont du mal à s’exprimer.

Tout d’abord ne mettez pas trop de pression à votre enfant pour qu’il parle. Il est important de ne pas le brusquer. Certes il faut avoir certaines attentes et éviter qu’il reste dans sa « zone de confort ». Il faut aussi lui faire confiance.  Avoir une attitude encourageante et positive lui permettra aussi de s’épanouir.

Il faut aussi que votre entourage, dont l’école, soit sensibilisé au mutisme sélectif et qu’il vous suive dans vos démarches.

L’école étant le premier lieu collectif que l’enfant va côtoyer, il faut qu’il s’y sente bien et se sente à l’aise. Pour cela il faut que l’enseignant valorise les efforts de l’enfant et l’implique afin d’éviter l’isolement social.

Vous pouvez aussi trouver des jouets qui incitent l’enfant à parler : des micros, mégaphones, le jeu Tic tac boum, ou le moulin à parole…

 

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